Le Néo-expressionnisme est un mouvement artistique apparu à la fin des années 1970 et qui s’est imposé surtout dans les années 1980. Il constitue une sorte de “retour à la peinture” et à l’expression subjective, après une période dominée par le minimalisme, le conceptualisme et l’art vidéo.

Caractéristiques principales :

  • Retour à la figuration : contrairement à l’abstraction géométrique ou au minimalisme, le néo-expressionnisme remet en avant des figures humaines, des paysages, des scènes narratives.
  • Expressivité et spontanéité : les artistes travaillent avec des gestes amples, des matières épaisses, une peinture souvent violente, énergique et chargée d’émotion.
  • Couleurs intenses : palettes vives, contrastées, parfois criardes, utilisées pour renforcer l’impact émotionnel.
  • Sujets existentiels et sociaux : questionnements identitaires, mémoire, politique, violence, solitude, sexualité.

Contexte :

  • Le mouvement naît dans un climat de réaction : beaucoup de jeunes peintres veulent rompre avec l’austérité du minimalisme et redonner une force visuelle et émotionnelle à la peinture.
  • Il s’inscrit dans une scène internationale : en Allemagne (la « Neue Wilde » – les Nouveaux Fauves), en Italie (la Trans-avantgarde), aux États-Unis, mais aussi ailleurs en Europe.

Artistes majeurs :

  • Allemagne : Georg Baselitz, Anselm Kiefer, Jörg Immendorff, Markus Lüpertz.
  • Italie : Sandro Chia, Francesco Clemente, Enzo Cucchi (Trans-avantgarde).
  • États-Unis : Julian Schnabel, Jean-Michel Basquiat, David Salle, Eric Fischl.
  • Autres figures : A.R. Penck, Mimmo Paladino…

Impact :

  • Très à la mode dans les années 1980, le néo-expressionnisme a connu un succès commercial fulgurant, porté par les galeries et collectionneurs.
  • Il est parfois critiqué pour son côté « retour au marché » de l’art, mais il a marqué durablement la peinture contemporaine par la puissance de ses images et par la réhabilitation de l’expression personnelle.

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